Frais de bureau à domicile (2023)
En raison du nombre croissant de personnes travaillant à domicile depuis le début de la pandémie, l’ARC a mis deux méthodes de rechange à la disposition des employés qui souhaitent réclamer des frais de bureau à domicile pour les années d’imposition 2020, 2021 et 2022 : une version simplifiée de la « méthode détaillée » (qui exigeait que l’employeur fournisse un formulaire T2200 Déclaration des conditions de travail rempli) et la « méthode à taux fixe temporaire ». Selon la méthode détaillée, l’ARC a fourni une version simplifiée du formulaire à l’intention des employés qui souhaitent réclamer uniquement des frais de bureau à domicile.
Il a été confirmé que l’ARC retirera l’option de la méthode à taux fixe temporaire pour 2023, ce qui signifie que seule la méthode détaillée sera disponible. De plus, la version simplifiée du formulaire selon la méthode détaillée ne sera plus disponible. Cela dit, l’ARC a mis à jour la version de 2023 du formulaire afin qu’il soit plus facile pour les employeurs de le remplir pour les employés qui souhaitent seulement demander le remboursement de leurs frais de bureau à domicile.
Les employeurs pourraient constater un afflux de demandes du formulaire T2200 Déclaration des conditions de travail dûment rempli de la part d’employés qui souhaitent réclamer des frais de bureau à domicile admissibles.
Nouveau crédit d’impôt pour la rénovation d’habitations multigénérationnelles (2023 et au-delà)
Un nouveau crédit d’impôt remboursable, connu sous le nom du crédit d’impôt pour la rénovation d’habitations multigénérationnelles, peut s’appliquer à l’année d’imposition 2023 et aux suivantes. Le crédit d’impôt s’applique aux travaux effectués et payés et/ou aux biens acquis à compter du 1er janvier 2023.
Le crédit s’applique aux rénovations et aux dépenses jusqu’à concurrence de 50 000 $, ce qui correspond à des crédits d’impôt pouvant atteindre 7 500 $. En règle générale, une dépense admissible est une rénovation, une modification ou un ajout à une habitation admissible qui est de nature durable, fait partie intégrante de la maison et permet à la personne de résider dans l’habitation avec une personne avec laquelle il a un lien de parenté en y établissant un logement secondaire.
La déclaration T1 2023 comprend une nouvelle ligne (ligne 45355) et une nouvelle annexe (annexe 12) pour demander le nouveau crédit d’impôt pour la rénovation d’habitations multigénérationnelles.
Règle sur les reventes précipitées de biens immobiliers et règle de présomption (2023 et au-delà)
La revente précipitée d’un bien immobilier consiste à acheter un bien immobilier dans le but de le revendre à profit peu de temps après. Les règles fiscales actuelles peuvent traiter les profits tirés de la vente du bien immobilier comme un revenu entièrement imposable, plutôt que comme des gains en capital. Les règles actuelles interdisent également aux propriétaires de demander l’exemption pour résidence principale (ERP) à la vente d’un bien immobilier revendu de façon précipitée.
Le ministère des Finances s’inquiétait du fait que certains propriétaires immobiliers ayant vendu leur bien précipitamment déclaraient incorrectement leurs ventes comme des gains en capital ou se prévalaient de l’ERP. Par conséquent, le budget de 2022 a introduit des modifications qui considèrent automatiquement les profits tirés de la revente de propriétés résidentielles dans les 12 mois suivant l’achat comme un revenu entièrement imposable. De plus, les règles empêchent le vendeur de réclamer l’ERP. Cette règle s’applique à la vente de propriétés résidentielles à compter du 1er janvier 2023.
Il y aura des exceptions à la règle de présomption si un bien est vendu dans les 12 mois pour l’une des raisons suivantes : Décès, ajout de membres au même ménage, séparation, préoccupations liées à la sécurité personnelle, invalidité ou maladie, changement d’emploi, insolvabilité ou dispositions involontaires (par exemple, si une catastrophe naturelle force le propriétaire à déménager).
Rejet des déductions de frais pour les locations à court terme (2024 et au-delà)
Dans le budget de 2023, le gouvernement fédéral a apporté des modifications qui interdiront le recours à des déductions d’impôt sur le revenu pour les dépenses engagées afin de gagner un revenu sur une location à court terme, comme des frais d’intérêts, dans les provinces et les municipalités qui ont interdit la location à court terme. De plus, ce refus s’appliquera lorsque les exploitants de logements locatifs à court terme ne se conforment pas aux exigences provinciales ou municipales applicables en matière de permis et d’inscription. Ce changement vise à convertir des logements de location à court terme en logements de location à long terme, ce qui augmentera l’offre dans le marché concurrentiel et cher de l’habitation. Les changements sont entrés en vigueur le 1er janvier 2024.
Nouvel impôt minimum de remplacement (IMR) (2023 et au-delà)
En vigueur depuis 1986, l’IMR a été conçu pour empêcher les particuliers d’avoir recours de façon disproportionnée à des traitements fiscaux préférentiels et pour garantir qu’un certain montant d’impôt demeure exigible malgré les avantages fiscaux demandés.
L’IMR exige qu’un calcul fiscal distinct soit effectué parallèlement aux calculs réguliers de l’impôt sur le revenu d’un particulier en tenant compte de certains traitements ou déductions préférentiels qu’un particulier a demandés au cours de l’année d’imposition. Autrement dit, le revenu imposable régulier est recalculé en fonction d’un ensemble différent d’hypothèses pour obtenir un revenu imposable rajusté aux fins de l’IMR. Cela rétablit l’« assiette fiscale de l’IMR » sur laquelle l’IMR peut être calculé. Cette autre méthode de calcul consiste à ajouter des déductions ciblées précises au revenu imposable autrement déterminé selon la méthode habituelle et exclut certains crédits d’impôt qui seraient autrement disponibles.
En vertu des anciennes règles de l’IMR, une personne (autre qu’une fiducie) avait droit à une exemption de base de 40 000 $ aux fins de la détermination du revenu imposable rajusté en vertu du calcul de l’IMR. Au lieu des taux d’imposition progressifs utilisés dans les calculs d’impôt réguliers, un taux fixe de 15 % est utilisé pour calculer l’impôt minimum à payer. Si l’IMR calculé est supérieur à l’impôt régulier autrement payable, le particulier doit payer l’IMR. L’excédent de l’IMR sur l’impôt régulier autrement payable peut être reporté jusqu’à sept ans et récupéré sur l’impôt régulier, sous réserve de certaines restrictions.
Le budget de 2023 a introduit de nombreuses propositions liées à l’IMR. Tout d’abord, il y a eu un élargissement de l’assiette de revenus à laquelle s’applique le calcul de l’IMR. Étant donné que l’IMR vise à cibler les particuliers à revenu élevé, l’exemption de base au titre de l’IMR s’applique à partir de la quatrième tranche d’imposition : soit 165 431 $ pour 2023, et 173 205 $ pour 2024.
Deuxièmement, il existe des plafonds aux préférences fiscales sous la forme de déductions, d’exemptions et de crédits. Par exemple, le taux d’imposition régulier des gains en capital est de 50 %. Dans le cadre de l’ancien régime de l’IMR, le taux d’inclusion augmentait à 80 %. Avec le nouveau régime de l’IMR, les gains en capital seront entièrement inclus à titre de revenu à 100 %, ce qui les met au même niveau que les revenus d’intérêts. Il en sera de même pour un don de titres cotés en bourse. Lorsque des titres sont donnés en nature à un organisme de bienfaisance enregistré, le taux d’inclusion des gains en capital passe de 50 % à 0 %. En vertu du nouveau régime de l’IMR, le taux d’inclusion des gains en capital passera à 30 %.
Enfin, le taux d’imposition au titre de l’IMR sera augmenté, et passera de 15 % à 20,5 %. Compte tenu des nouveaux ajustements au régime initial de l’IMR annoncés dans le budget de 2023, l’IMR cible les particuliers à valeur nette élevée. Il faudra examiner attentivement les diverses déductions et exemptions demandées au cours de l’année pour déterminer si l’IMR est payable en vertu du nouveau régime.
Amélioration des exigences de déclaration des fiducies (2023 et au-delà)
Toutes les fiducies dont l’année d’imposition se termine après le 30 décembre 2023 doivent maintenant se conformer aux nouvelles exigences améliorées de déclaration des fiducies à compter de 2023. Plus précisément, les nouvelles règles de déclaration des fiducies s’appliqueront aux fiducies expresses, aux fiducies nues et, aux fins du droit civil, aux fiducies autres qu’une fiducie établie par la loi ou par jugement. Certaines exemptions aux exigences de déclaration améliorées sont permises, sous réserve du respect de certaines conditions.
Les nouvelles règles exigent que les fiducies obtiennent, chaque année, des renseignements sur la propriété effective qu’elles doivent déclarer dans le nouveau formulaire, T3SCH15 Renseignements sur la propriété effective d’une fiducie. Les fiducies qui n’étaient pas auparavant tenues de produire une déclaration de revenus devront désormais le faire, y compris les fiducies nues.
Pour les fiducies nues en particulier, compte tenu de la nature des changements et des exigences de déclaration, l’ARC a annoncé qu’elle renoncerait à la pénalité de retard pour l’année d’imposition 2023, seulement à titre de mesure administrative temporaire. La date limite de production pour l’année d’imposition 2023 est le 30 mars 2024. Toutefois, comme le 30 mars 2024 tombe le samedi de la fin de semaine de Pâques, les déclarations seront dues le mardi 2 avril 2024. Il convient toutefois de noter que l’ARC se réserve le droit d’imposer des pénalités en cas de non-déclaration avant la date limite si cette omission est volontaire ou due à de la négligence grave.
Amélioration du régime de conformité à la FATCA et à la NCD (2023 et au-delà)
Au cours des dernières années, des changements importants ont été apportés aux directives de l’ARC sur la loi américaine Foreign Account Tax Compliant Act (FATCA) et la Norme commune de déclaration (NCD). La conformité accrue devrait donner lieu à des correspondances plus fréquentes entre les institutions financières au sujet du statut de résidence aux fins de l’impôt du client relativement aux placements non enregistrés de ce dernier. Les institutions déclarantes chercheront à obtenir une confirmation du statut (c.-à-d. « non soumis à déclaration » ou « soumis à déclaration ») de tous les nouveaux comptes non enregistrés au nom du client, y compris les comptes préexistants qui ont connu un changement de situation.
Vous pouvez obtenir de plus amples renseignements sur ces changements en communiquant avec l’équipe Succession et fiscalité d’Invesco.