Chambre des représentants des États-Unis
Que signifient donc ces lignes de tendance contradictoires pour la Chambre des représentants? Bien qu’un certain nombre de facteurs penchent en faveur des démocrates, d’autres facteurs tendent à leur être défavorables. L’analyste politique et journaliste Charlie Cook estime actuellement1 que dix sièges occupés par des démocrates sont « menacés par des républicains » ou seront « probablement remportés par des républicains » et que le sort de 26 autres sièges occupés par des démocrates est incertain. Compte tenu de la mince majorité démocrate de quatre sièges à la Chambre, les républicains n’ont pas besoin d’un balayage pour obtenir la majorité. À cette étape-ci, c’est une question de chiffres; or, les chiffres donnent encore une avance aux républicains pour le contrôle de la Chambre des représentants.
Sénat américain
Bien que le président Biden et le chef de la majorité au Sénat Chuck Schumer (un démocrate de New York) soient déjà passés à l’histoire pour être restés aux commandes d’un Sénat mi-démocrate mi-républicain pendant la plus longue période dans les annales, ils préféreraient certainement grossir leurs rangs et maintenir un rempart contre une éventuelle majorité républicaine à la Chambre. Si la tendance du parti au pouvoir à subir une défaite aux élections de mi-mandat se dément, les démocrates auront vraisemblablement cette chance.
D’après FiveThirtyEight, le taux de probabilité que les démocrates conservent leur majorité au Sénat était de 65 % à la fin d’août2. Ainsi, leur situation s’est considérablement améliorée pendant l’été — le taux correspondant s’établissait à 40 % en juin — car les primaires du parti républicain à l’échelle nationale ont, de l’avis de certains observateurs, produit des candidats faibles comparativement à d’autres représentants.
Un examen plus attentif de quelques courses au Sénat aide à comprendre pourquoi même le chef de la minorité au Sénat, Mitch McConnell (un républicain du Kentucky), semble pessimiste quant aux chances de son parti de reprendre le contrôle. Dans un article du Washington Post publié à la mi-août3, Mitch McConnell a déclaré que « la probabilité d’un renversement de situation est plus grande pour la Chambre des représentants que pour le Sénat... Les courses au Sénat sont simplement différentes : elles ont lieu à la grandeur des États et la qualité des candidats influe largement sur les résultats ».
Prenons deux États dans lesquels il y a des sénateurs démocrates sortants, l’Arizona et la Géorgie. Joe Biden a remporté la victoire en Arizona par une marge de 0,3 % et l’écart négatif entre ses cotes d’approbation et de désapprobation est actuellement de 20 points, mais un sondage donne une avance de neuf points au sénateur démocrate sortant Mark Kelly sur son adversaire républicain Blake Masters. En Géorgie, Joe Biden a remporté la victoire avec une marge encore plus étroite qu’en Arizona en 2020 (0,2 %), mais le sénateur démocrate sortant Raphael Warnock devance actuellement son adversaire républicain Herschel Walker de plus de quatre points.
On assiste à un scénario semblable dans l’État républicain de l’Ohio. Donald Trump a remporté l’Ohio par une marge de plus de 8 % en 2020 et l’écart négatif entre les cotes d’approbation et de désapprobation de Joe Biden excède actuellement 23 points dans cet État. Pourtant, dans la course ouverte au remplacement de Rob Portman (un républicain de l’Ohio), le nouveau venu en politique J.D. Vance peine apparemment à financer sa campagne — il n’a amassé que trois millions de dollars comparativement à 21 millions de dollars pour le représentant démocrate. Tim Ryan — et il est à la traîne dans les sondages. J.D. Vance est actuellement en recul de trois points.
Tout peut changer d’ici au 8 novembre, mais il est communément admis à Washington que les États-Unis auront un gouvernement divisé en 2023. On ne sait pas encore si Joe Biden décidera de briguer un nouveau mandat ni quelles seront ses chances de promulguer de nouvelles lois importantes. Soyez des nôtres en novembre!
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