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Le pouvoir de la souplesse du portefeuille

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Points importants à retenir
Les contraintes de portefeuille courantes peuvent limiter le rendement potentiel
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Une limitation excessive de l’univers des placements peut empêcher les gestionnaires actifs de tirer le maximum des occasions de placement issues des recherches et de l’évaluation erronée du marché.
L’illusion de l’atténuation des risques
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Les contraintes traditionnelles ne donnent souvent qu’une illusion d’atténuation des risques, sans nécessairement réduire les risques réels.
L’analyse et la recherche indépendantes augmentent le potentiel d’alpha
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L’importance accordée à la recherche indépendante nous permet de tirer des conclusions différentes de celles du marché en général, ce qui dans le passé a joué un rôle déterminant dans notre capacité de générer de l’alpha reproductible à long terme pour l’ensemble de nos portefeuilles.

De nombreux gestionnaires de portefeuille s’imposent des contraintes de portefeuille strictes pour donner l’impression d’avoir recours à de meilleures pratiques de gestion des risques. Ces contraintes sont habituellement des limites de surpondération/sous-pondération sectorielle et de concentration géographique, un nombre minimum de titres et des exigences de capitalisation boursière. L’inconvénient de ces contraintes est que, bien qu’elles soient conçues pour réduire l’écart de rendement, généralement par rapport à un indice de référence donné, elles peuvent également limiter considérablement le potentiel de rendement excédentaire.
 
La limitation excessive de l’univers des placements peut empêcher les gestionnaires actifs de tirer  le maximum des occasions de placement issues des recherches et de l’évaluation erronée du marché. Pour illustrer ce phénomène, envisagez les contraintes du point de vue des consommateurs.
 
Le consommateur qui est libre d’acheter auprès de n’importe quel détaillant sans aucune restriction peut faire des choix plus éclairés – et probablement de meilleurs achats en termes de prix, de qualité et de valeur globale – que celui qui doit répartir ses achats entre au moins 50 détaillants différents ou se limiter aux détaillants dont le siège social est situé dans certains pays ou qui ont un chiffre d’affaires annuel d’au moins 1 G$. Si on applique le même raisonnement à la gestion des placements, on peut penser qu’un choix de titres plus vaste combiné à une recherche efficace peut aider à générer des rendements potentiels excédentaires.

L’illusion de l’atténuation des risques

De plus, nous sommes convaincus que les contraintes traditionnelles donnent souvent une illusion d’atténuation des risques, sans nécessairement réduire les risques réels. Par exemple, les contraintes géographiques classent habituellement les sociétés en fonction de l’emplacement des bureaux de la haute direction ou des bourses où elles sont cotées. Or, les pays d’où l’entreprise tire ses revenus sous-jacents donnent une bien meilleure indication de son profil de risque.

AB InBev, le plus gros brasseur au monde, est classée comme une société belge. Pourtant, un pourcentage extrêmement faible de ses revenus provient de la Belgique : elle tire environ 57 % de ses revenus des marchés émergents et une part importante des États-Unis et du Brésil.1
 
Or ce genre de situation est beaucoup plus fréquent que les investisseurs ne le pensent, car de nombreuses entreprises d’envergure mondiale ont établi leur siège social et sont cotées dans des pays plus petits.
 
De même, les  restrictions sectorielles peuvent aussi poser problème en raison des classifications sectorielles un peu nébuleuses. Outre les sociétés des secteurs de l’énergie, des matériaux et de la finance, rares sont celles qui correspondent très précisément à un secteur donné et dont les titres sont toujours plus fortement corrélés au sein de la catégorie qu’avec les titres des autres catégories. De plus, le secteur de l’industrie sert souvent de catégorie fourre-tout pour les entreprises spécialisées qui sont difficiles à classer.
 
Rappelez-vous quand S&P et MSCI ont décidé de retirer plusieurs grandes entreprises du secteur des technologies pour les classer dans le nouveau secteur des services de communication (anciennement le secteur des télécommunications). Netflix, Facebook, TripAdvisor et Google sont-elles plus étroitement corrélées avec les piliers traditionnels du secteur des communications comme AT&T et Verizon? Bien comprendre comment  une entreprise génère des revenus et connaître ses perspectives d’affaires sous-jacentes nous en disent beaucoup plus long sur le niveau de risque qu’une classification arbitraire et souvent trompeuse.

L’analyse indépendante pour augmenter le potentiel d’alpha

Notre conviction profonde à l’égard d’une gestion de portefeuille sans contraintes s’appuie sur un engagement indéfectible envers des recherches exclusives approfondies. En raison d’un taux de rotation élevé et d’une diversification excessive, de nombreux gestionnaires actifs n’ont tout simplement pas le temps ni les ressources internes pour effectuer des recherches adéquates sur les sociétés en consultant leur documentation ou en rencontrant leurs dirigeants en personne. Par conséquent, ils ont souvent recours aux recherches des sociétés de courtage pour compléter leurs capacités de recherche internes et recueillir rapidement des renseignements filtrés et obtenir des recommandations sur ce qu’ils devraient acheter et vendre.
 
En comparaison, notre approche consiste à effectuer des recherches extrêmement détaillées sur un groupe de sociétés triées sur le volet en consultant la documentation publique disponible et les publications portant sur leurs concurrents, clients, fournisseurs et autres participants du secteur pertinents. À cela s’ajoutent de fréquentes rencontres avec les dirigeants des sociétés, ce qui nous permet  d’éviter en grande partie de devoir nous fier à des recherches sectorielles à grand tirage et souvent à courte vue.
 
En nous appuyant sur des recherches indépendantes, nous tirons des conclusions qui diffèrent de celles du marché en général, ce qui dans le passé a passablement augmenté notre capacité de générer à répétition de l’alpha à long terme dans l’ensemble de nos portefeuilles.

La quête de rendements excédentaires constants à long terme

Nous pensons qu’en évitant les contraintes de risque courantes, les gestionnaires actifs doués peuvent arriver à une combinaison plus optimale d’idées de placement et, ainsi, générer des rendements excédentaires à long terme.

Comme nous n’avons pas à respecter des contraintes excessives, nous sommes souvent en mesure d’investir à des stades plus précoces et à des valorisations plus raisonnables, alors que les instruments de placement à gestion passive et les investisseurs qui se fient aux recherches des sociétés de courtage ou qui sont soumis à des contraintes sont parfois forcés d’acheter à des valorisations beaucoup plus élevées et à un stade plus avancé de la courbe de croissance de la société. Enfin, nous sommes convaincus que notre méthode peut générer de bons rendements potentiels et vous inspirer confiance, tandis que nous poursuivons nos efforts pour faire fructifier votre capital au fil du temps.

Notes de bas de page

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    Source : Brewers Association Annual Rankings, 12 mars 2019.