Est-ce encore cette période?
Arrêtez de vous inquiéter des années d’élections. Le marché boursier américain a enregistré un gain moyen de 7 % au cours des années électorales7. Oui, c’est loin du rendement moyen de 17 % au cours de la troisième année d’un cycle électoral8. Toutefois, le modeste rendement de la quatrième année a été faussé vers le bas par le rendement du marché au cours du naufrage technologique de 2000 et de la crise financière mondiale de 2008, deux événements qui n’ont rien à voir avec les élections. Le marché a enregistré des gains à deux chiffres au cours de nombreuses années électorales, notamment les années 1964, 1972, 1976, 1980, 1988, 1996, 2012 et 2020.
Ce n’est pas tout. Le marché n’est pas nécessairement plus volatil durant les années d’élections. La volatilité médiane au cours de la quatrième année d’un cycle électoral est essentiellement la même qu’au cours de la première et de la troisième années9.
C’est plutôt la deuxième année des cycles électoraux qui, par le passé, a donné lieu à une plus grande volatilité. Cela a peut-être quelque chose à voir avec la pure coïncidence du relèvement des taux d’intérêt par la Fed en 1994, 2006, 2018 et 202210.
Inquiétude saisonnière
Un membre de ma famille m’a récemment téléphoné pour me demander mon avis sur des perspectives pour le milieu de l’année qu’il avait lues et qui prévoyaient un repli de 10 % du marché à court terme. Cela voulait-il dire qu’il devrait « vendre en mai et partir »? Dire que cette question était comme des ongles sur un tableau serait un euphémisme (en plus de donner une idée de mon âge).
1. L’indice S&P 500 a subi des corrections de 10 % au cours de 14 des 25 dernières années11.
2. « Vendre en mai et partir » n’aurait pas été un bon conseil pour les investisseurs à long terme. J’ai fait les calculs12.
- Un placement de 1 000 $ dans l’indice Dow Jones en 1926 valait 7,4 M$ à la fin de 2023.
- Un investisseur qui aurait vendu le placement chaque mois de mai et l’aurait racheté au début de novembre aurait disposé de 2,6 M$ à la fin de 2023.
- Dans cet exemple, « vendre en mai et partir » au cours des 100 dernières années aurait été une erreur de près de 5 millions de dollars!
3. Les récessions modérées sont généralement associées à des baisses allant de 20 % à 25 %. Le marché boursier américain s’est généralement redressé en un an ou deux13. Un repli de 10 %, par contre, correspondrait peut-être à une économie qui ralentit, mais qui demeure résiliente. Autrement dit, peut-être l’atterrissage en douceur que beaucoup anticipent.
Puisque vous m’avez posé ces questions... (partie 1)
Q. : Les États-Unis ne sont-ils pas redevables à la Chine pour le financement de leur dette? Que se passera-t-il lorsque la Chine ne voudra plus la financer?
R : C’est l’un de ces mythes qui ne disparaîtront pas. C’est comme la croyance selon laquelle les humains n’utilisent que 10 % de leur cerveau ou qu’il faut sept ans pour digérer de la gomme.
La Chine détient 775 milliards de dollars de la dette de 345 000 milliards de dollars des États-Unis. C’est 2,2 %, ce qui correspond à la proportion de la dette américaine détenue par les compagnies d’assurance américaines. Personne ne semble trop préoccupé par le fait que les États-Unis sont tributaires des grandes sociétés d’assurance. Mais ce n’est pas tout. La participation de la Chine dans la dette américaine a atteint un sommet de 1 300 milliards de dollars en septembre 2013. L’Empire du Milieu réduit son exposition aux obligations du Trésor américain depuis plus de dix ans sans qu’il y ait eu d’incidents sur le marché des obligations du Trésor américain14 (cliquez ici pour en savoir plus sur le risque que la dette nationale américaine pose pour les placements).
Le mois prochain, je vais réfuter la théorie selon laquelle les Twinkies peuvent survivre à une guerre nucléaire.
Puisque vous m’avez posé ces questions... (partie 2)
Q. : Si vous croyez que la Fed n’est pas politisée, pourquoi n’a-t-elle jamais relevé ses taux entre juin et novembre d’une année électorale?
R : On pourrait penser qu’il y a quelque chose, mais ce n’est pas vrai. La Fed a relevé ses taux en septembre 200415.
Mon travail s’automatisera-t-il?
Il y a une vidéo qui est devenue virale et qui montre un important conseiller économique ayant du mal à expliquer pourquoi les États-Unis empruntent de l’argent pour financer leurs obligations plutôt que de simplement imprimer l’argent. J’ai posé la question à ChatGPT – l’agent conversationnel axé sur l’intelligence artificielle – et j’ai évalué la réponse.
R : Les États-Unis empruntent de l’argent en émettant des obligations pour financer les activités gouvernementales, car imprimer de l’argent peut entraîner de l’inflation et une dévaluation de la monnaie. Emprunter permet au gouvernement de gérer sa dette plus efficacement et de maintenir la stabilité de l’économie. Emprunter permet aussi au gouvernement de contrôler les taux d’intérêt et d’obtenir des capitaux d’investisseurs du monde entier.
Ce n’est pas mal, ChatGPT, mais je pense que nous pouvons faire mieux. Voici ce que j’aurais dit :
Une dette est un transfert de richesse d’une personne à une autre. Par exemple, si j’ai trop d’argent dans mon tiroir à chaussettes, je peux choisir de le prêter au gouvernement fédéral pour qu’il l’utilise. Pour mes efforts, je peux m’attendre à ce que mon argent me soit remis à une date d’échéance donnée, plus des intérêts.
En revanche, l’argent imprimé est une richesse créée à partir de rien. Ce n’est pas de l’argent qui s’est accumulé dans un tiroir à chaussettes. C’est de l’argent qui sort de nulle part et qui fait en sorte que l’argent dans le tiroir à chaussettes vaut moins cher. Bref, c’est inflationniste.
On a dit…
« La vérité est que, si vous deviez choisir un moment pour vivre au cours des quelques centaines de milliers d’années de l’histoire de l’humanité, ce serait probablement maintenant. »
– Nicholas Kristof, chroniqueur du New York Times
Je le répète souvent! Il est vrai que je l’ai volé à Matt Ridley, mais son livre The Rational Optimist est sorti il y a 15 ans. C’est un message important, surtout de la part de Kristof, un homme qui a passé la majeure partie de sa carrière à traiter de la misère. Malgré les difficultés et les tragédies sans fin que nous devons surmonter, comme Kristof le souligne, nous connaissons les plus grandes améliorations de l’espérance de vie, de la nutrition et de la santé qui se sont produites au cours d’une vie.
Tout le monde a son balado
Le balado Greater Possibilities a accueilli Ken Blay, chef de la recherche à Invesco, et Ashley Oerth, stratège en placement à Invesco, qui nous ont parlé de l’avenir du bitcoin et de la façon dont les investisseurs pourraient l’intégrer à leurs portefeuilles.
Voici les principaux points que je retiens :
- Se concentrer sur la finalité du bitcoin peut nous faire passer à côté de la question. Le bitcoin attire les investisseurs en raison de son offre limitée, de sa grande sécurité et de ses cycles de prix très tentants.
- Lorsqu’ils évaluent la place que devrait occuper le bitcoin dans leur portefeuille, les investisseurs devraient le considérer comme un actif spéculatif, car les facteurs qui déterminent son prix sont encore indéterminés et ses corrélations avec les autres catégories d’actif ont varié considérablement au fil du temps.
- Par le passé, il n’était pas nécessaire d’investir substantiellement dans le bitcoin pour accroître le potentiel de risque et de rendement de son portefeuille. Il existe toutefois un point au-delà duquel le risque supplémentaire dépasse l’avantage supplémentaire.
- Des fonds négociés en bourse (FNB) sont apparus pour offrir aux investisseurs un moyen sûr et économique d’accéder au bitcoin et à d’autres cryptomonnaies.
Sur la route
Mes voyages ce mois-ci m’ont amené à Las Vegas, à la conférence Barron’s Top Teams, où Jack Otter m’a interrogé sur les occasions existantes sur les marchés financiers mondiaux. Quelques minutes avant notre entrée sur scène, Jack m’a dit d’être prêt à donner un conseil à l’auditoire. Cela peut être n’importe quoi. J’ai été sauvé parce que nous avons manqué de temps.
J’ai tout de même réfléchi à ce que j’aurais dit. « Regardez notre pays tel que vous le voyez et non comme les médias sociaux et traditionnels voudraient que vous le voyiez. » Les Américains décrivent le pays comme étant « divisé », « polarisé » et « fracturé ». Un film intitulé « Guerre civile », qui se déroule dans les États-Unis d’aujourd’hui, a dépassé les 100 millions de dollars aux guichets. Selon le Wall Street Journal, le film est « plus réel que vous ne le soupçonnez ». NPR a posé la question à savoir s’il est plus près de la réalité qu’on le pense. Pays fracturé? Guerre civile? S’agit-il de ce que nous vivons ou de ce que nous voyons sur les fils d’actualité de nos médias sociaux?
Ce n’est pas les États-Unis que j’ai connus, en traversant le pays, sans incident. J’ai notamment rencontré de bonnes personnes de différents horizons et de différentes affiliations politiques. J’ai aimé passer du temps avec chacun d’eux, même avec des amateurs de sports de Philadelphie! Je ne suis pas naïf à l’égard de nos défis. Comment pourrais-je l’être? Les médias me les rappellent tous les jours. Néanmoins, jusqu’à preuve du contraire, je choisis de voir le pays comme je le vis et non comme mes fils d’actualité des médias sociaux voudraient que je le voie. Jusqu’ici, je n’ai pas été déçu.