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Obligations d’État : une protection durant les périodes d’incertitude

Étude de cas : les obligations d’État comme rempart de protection durant les périodes d’incertitude

Pourquoi choisir d’investir maintenant ?

Une récession étant le scénario le plus probable pour 2023, les emprunts d'État devraient pouvoir tirer leur épingle du jeu. En effet, ces titres profitent généralement d’une politique monétaire plus accommodante et des achats d’« actifs refuges ». Les investisseurs pourraient reproduire ce comportement si les incertitudes persistent concernant l'inflation et les taux d'intérêt.

De plus, après la correction brutale survenue en 2022, les obligations d'État affichent désormais des niveaux de rémunération intéressants pour la première fois depuis de nombreuses années. Le taux de rendement des bons du Trésor à 10 ans, qui avoisinait 1,5% début 2022, dépasse désormais les 3,9%.1 En d’autres termes, les investisseurs n’ont pas besoin de prendre des risques excessifs pour que leur investissement leur rapporte une rémunération satisfaisante.
 

Quel rôle les obligations d’État jouent-elles au sein d’un portefeuille ?

Pour les investisseurs qui cherchent à diversifier leur portefeuille, les obligations d'État de haute qualité pourraient constituer une protection en période d'incertitude sur les marchés. Il s’agit d'outils de diversification utiles, susceptibles de former une part essentielle du portefeuille d’un investisseur prudent.

Garantis par les plus grandes puissances économiques du monde, les obligations d’État des marchés développés figurent parmi les classes d’actifs les plus sûres et les plus liquides. Les obligations d’État ont tendance à signer de bonnes performances durant les périodes de turbulences et elles aident à diversifier et répartir les risques au sein des portefeuilles multi-actifs. Souvent considérées comme une protection possible contre les indices boursiers volatils et les autres marchés à risque, les obligations d’état constituent le cœur des portefeuilles des investisseurs.
 

Comment s’en sortent les obligations d’État sur l’intégralité d’un cycle de marché ?

Au sein d’un portefeuille correctement diversifié, les obligations d’État jouent un rôle important lors des nombreuses phases du cycle de marché. Toutefois, comme le montre le graphique ci-dessous, leurs caractéristiques défensives font qu’elles signent leurs meilleures performances durant les périodes de ralentissement de la croissance et de récession. 

Selon l’environnement qui prévaut en matière de taux d’intérêt, les investisseurs peuvent choisir d’acheter des obligations à long terme ou à court terme. En d’autres termes, ils peuvent percevoir des revenus plus élevés en achetant des obligations à long terme lorsque les taux sont intéressants. En revanche, si les taux d'intérêt sont bas et susceptibles d’augmenter, ils peuvent investir dans des obligations à court terme pour protéger leur portefeuille contre l’impact préjudiciable que cela aurait sur les cours.

Figure 1. Rendements excédentaires historiques dégagés par les actifs américains au cours du cycle économique

Remarques : Les informations sur les performances des indices incluent des données contrôlées a posteriori. Les performances, réelles ou contrôlées a posteriori, ne présagent en aucun cas des performances futures. Performances mensuelles annualisées de janvier 1970 à décembre 2021, ou depuis le lancement de la classe d’actifs en cas de date de lancement ultérieure. Inclut les dernières données disponibles de l’analyse la plus récente. Les performances des classes d’actifs s’entendent comme suit : Actions = MSCI ACWI - Bons du Trésor 3 mois, Haut rendement = Bloomberg Barclays HY - Bons du Trésor 3 mois, emprunts bancaires = Indice Credit Suisse Leveraged Loan – Bons du Trésor 3 mois, Crédit « Investment Grade » = Bloomberg Barclays US Corporate - Bons du Trésor 3 mois, emprunts d’État = FTSE GBI US Treasury 7-10y - Bons du Trésor 3 mois. A titre informatif uniquement. Veuillez consulter les annexes pour de plus amples informations. Sources : Sources : Invesco Investment Solutions et Bloomberg L.P.  

Étude d’un cas passé :

COVID : Un cycle de marché complet en l’espace de 12 mois seulement

Lorsque la pandémie de COVID s’est abattue sur le monde en 2020, les confinements mis en place dans la foulée pour endiguer la propagation du virus ont provoqué une contraction brutale de l’activité économique. En réaction, les banques centrales sont intervenues de manière agressive pour réduire la durée de la récession. Cet événement qu’on ne voit qu’une fois dans sa vie a engendré une forte poussée de volatilité boursière. Quoique différente d’un épisode classique de ralentissement et de reprise, cette période a présenté toutes les caractéristiques d’un cycle de marché complet. Mais contrairement à un cycle de marché normal, elle a été condensée en 12 mois. Pour ceux qui étudient les marchés, cette période peut être une étude de cas intéressante.

Les données relatives aux collectes montrent que les obligations d’État ont connu leur plus forte demande au plus fort de la crise.

Si l’on observe les collectes obligataires tout au long de l’année, on peut voir que, durant certaines périodes, les investisseurs ont privilégié les actifs « refuges » comme les obligations d’État. En revanche, il y a eu d’autres périodes où ce sont les actifs risqués (comme la dette des marchés émergents) qui ont été plus prisés.

Dans le graphique ci-dessous, les colonnes montrent l’afflux net de nouveaux capitaux (NNA) par classe d’actifs. La ligne bleu foncé montre le rendement de l’indice des obligations d’état du G7 et la ligne bleu clair montre le rendement des obligations mondiales « investment grade ».

Figure 2 : L’appétit des investisseurs pour le risque a évolué au fil du cycle

Source : Invesco, Bloomberg au 31 décembre 2020. Le taux de rendement des obligations d’État mondiales est représenté par l’indice Bloomberg Global G7 et le taux de rendement des obligations mondiales « investment grade » est représenté par l’indice Bloomberg Global Aggregate Corporate.  

À mesure que l’épidémie de Covid se transformait en pandémie mondiale en février et mars, nous avons assisté à une fuite vers la qualité. Les investisseurs ont vendu leurs obligations ‘investment grade’ et leurs obligations à haut rendement des marchés émergents pour acheter des obligations d’état de marchés développés. Ces flux de capitaux, qui ont été rapidement suivis par la décision des banques de baisser fortement les taux et de reprendre leur programme d’assouplissement quantitatif, ont entraîné une forte baisse des taux de rendement des obligations d’état, tandis que les écarts de taux se creusaient de manière considérable.

Toutefois, les interventions des banques centrales ayant été perçues de manière positive par le marché, les investisseurs se sont de nouveau rués sur les obligations ‘investment grade’, lesquelles affichaient des primes de rendement (ou primes de risque) incroyables en avril. À la faveur d’un regain de confiance des marchés, l’afflux de capitaux vers la dette ‘investment grade’ a continué pendant trois mois et s’est accompagné d’un rebond de la demande pour les obligations à haut rendement.

Durant les quatre derniers mois de l’année, les investisseurs ont profité de la normalisation des primes de risques pour prendre une partie de leurs bénéfices sur leurs obligations ‘investment grade’. Ils ont toutefois continué à renforcer leur exposition aux obligations à haut rendement et ont commencé à acheter de la dette des marchés émergents. En d’autres termes, les investisseurs ont profité du rebond économique post pandémie pour commencer à prendre un risque de crédit plus important.

Dette souveraine : quelles sont les principales considérations ESG ?

Le changement climatique aura un impact important sur les États, qui se traduira par une hausse des coûts d’emprunt et des dépenses. De plus, il pourrait entraver sérieusement la croissance économique. De fait, le graphique ci-dessous, du Swiss Re Institute suggère que l’augmentation de la température mondiale aura un impact négatif sur le PIB dans toutes les régions d’ici 2050. Plus la hausse des températures sera importante, plus les pertes seront importantes. 

Figure 3. L’augmentation de la température mondiale aura un impact négatif sur le PIB de toutes les régions d’ici la moitié du siècle

Source : Swiss Re Institute, The Economics of Climate Change, avril 2021. Les hausses de températures s’entendent sur la période courant entre l’époque pré-industrielle et le milieu du siècle et concernent l’augmentation des émissions et/ou l’augmentation de la sensibilité du climat (réaction des températures aux émissions), de gauche à droite.

Aucun émetteur souverain n’a vu sa note de crédit être abaissée au nom du risque climatique2, mais les répercussions pourraient être extrêmes. Un rapport majeur publié par l’université de Cambridge en 2021 montre que les notes de crédit pourraient commencer à baisser « dès 2030 et pourraient se faire plus brutales et toucher de plus en plus de pays au fil du siècle ».2

Partant, le défi des investisseurs est de faire en sorte que leurs travaux de recherche et que leurs évaluations des risques prennent en compte le risque de crédit que représentent les bouleversements climatiques. Il leur faudra aller plus loin que les agences de notation s’ils veulent construire des portefeuilles résilients.

Les équipes Invesco en charge de la gestion obligataire dynamique effectuent des analyses de crédit approfondies avant d’investir. Ces analyses incorporent des considérations ESG. Cela permet aux équipes de bien comprendre l’émetteur, les risques qui lui sont propres et les opportunités éventuelles.

Invesco a mis au point SovereignIntel, un outil qui fournit des informations ESG sur la dette souveraine. SovereignIntel utilise plus de 20 critères pour attribuer à chaque pays un score pour les aspects E, S et G. Ces scores sont ensuite agrégés pour obtenir une note ESG globale. SovereignIntel fournit une notation interne, une tendance de notation et un classement des 160 pays évalués.

Nos capacités de gestion en dette souveraine 

Invesco propose une large gamme d’ETF peu coûteux sur dette souveraine des marchés développés. Nous proposons une large gamme d’ETF à bas coût, indexés sur les obligations d’État des marchés développés, avec un large éventail de tranches de maturité et d’exposition dans l’univers des bons du Trésor américain, des bons du Trésor britannique et des obligations d’État européennes. Que vous recherchiez une exposition large pour réduire la volatilité ou que vous cibliez un segment spécifique de la courbe des taux pour exprimer votre opinion sur les taux d’intérêt, nous proposons un large éventail d’obligations d’État qui répondent à vos besoins.

Nous gérons également un large éventail de stratégies obligations dynamiques offrant une exposition à la dette souveraine, y compris des fonds obligataires stratégiques qui peuvent allouer leur capital de manière flexible en fonction de l’évolution des marchés. 

Questions fréquemment posées

Les pays émettent de la dette souveraine pour financier les services publics et des projets à long terme, comme la construction de nouvelles infrastructures. Lorsqu’elles sont émises par des pays développés comme les États-Unis, les obligations d’état font partie des instruments financiers les plus sûrs qu’un investisseur peut acheter. 

 

Les obligations d’État peuvent être émises avec des maturités différentes. L’intérêt payable sur les obligations d’État est fixé au moment de l’émission et reflète les taux du marché au moment de l’émission. 

Le Département du Trésor américain est le ministère des finances du gouvernement fédéral américain. Il émet différents types de dette, avec des caractéristiques de maturité différentes.

  • US Treasury Bills (T-Bills) : Ce sont des titres à court terme, dont la maturité est inférieure à 1 an.
  • US Treasury Notes (T-Notes) : Ce sont des titres dont la maturité va de 2 à 10 ans.
  • US Treasury Bonds (T-Bonds) : Ce sont des titres dont la maturité est comprise entre 20 et 30 ans.

Les titres de dette souveraine britanniques émis par le Trésor de Sa Majesté s’appellent des « Gilts ». Le nom vient des bordures dorées qui se trouvaient sur les certificats de dette originels. 

  • Conventional Gilts : Les Conventional Gilts versent des coupons fixes tous les six mois. Le taux du coupon reflète généralement le taux d'intérêt du marché au moment où l’instrument est émis. Il existe toutefois des Gilts avec des maturités différentes mais, depuis quelques années, le gouvernement émet principalement des titres assortis de maturités de 5, 10 et 30 ans. Les Conventional Gilts représentent environ 75% de l’univers des Gilts. 
  • Index-linked Gilts : Le remboursement du capital et le versement des coupons des « index-linked Gilts » (Gilts indexés sur l’inflation) sont ajustés en fonction de l’inflation. C’est l’indice britannique des prix de détail qui sert à calculer l’ajustement.  

Il convient de préciser que les « inflation-linked Gilts » diffèrent des titres à taux variable, pour lesquels le taux du coupon est ajusté pour refléter une évolution des taux d'intérêt.   

Les Bunds sont des titres de dette émis par le gouvernement fédéral allemand. Ils ont généralement des maturités de 7, 10, 15 et 30 ans.

Le remboursement du capital et le versement des coupons des obligations d’État indexées sur l’inflation sont ajustés en fonction de l’inflation. 

Risques d’investissement

  • La valeur des investissements et les revenus vont fluctuer, ce qui peut en partie être le résultat des fluctuations de taux de change et les investisseurs peuvent ne pas récupérer le montant total de leurs investissements initiaux.

    Les titres de créance sont exposés au risque de crédit, c’est-à-dire à la capacité de l’emprunteur à rembourser les intérêts et le capital à la date de remboursement.

    Les changements des taux d'intérêt entraîneront des fluctuations de valeur.

    Changes in interest rates will result in fluctuations in the value of a portfolio and the effects of inflation may result in a reduction in the value of an investment.

    A lower inflation rate than expected will lead to an underperformance of inflation-linked bonds in comparison to conventional debt instruments.

Informations importantes

  • Toutes les données s’entendent aux dates indiquées et proviennent d’Invesco, sauf indication contraire.

    Ce document est un document marketing et ne constitue pas une recommandation d'investissement dans une classe d'actifs, un titre ou une stratégie particulière. Les exigences réglementaires qui exigent l’impartialité des recommandations d’investissement / stratégie d’investissement ne sont donc pas applicables, pas plus que les interdictions de négocier avant publication.

    Lorsque des personnes ou l’entreprise ont exprimé des opinions, celles-ci sont fondées sur les conditions actuelles du marché, elles peuvent différer de celles d’autres professionnels de l’investissement, elles sont sujettes à changement sans préavis et ne doivent pas être interprétées comme des conseils en placement.