Les rendements réels américains ont grimpé pendant le mois pour culminer en deçà de 1,6 % contre 1,3 % en début de mois, reflétant l’amélioration des perspectives économiques américaines. Davantage d’investisseurs ont en effet anticipé un atterrissage en douceur de l’économie, certains ayant même introduit l’expression « d’absence d’atterrissage ». Le rapport sur l’emploi non agricole, particulièrement fiable, fait état de 517 000 créations d’emploi, soit plus du double par rapport aux prévisions, qui étaient de 215 000 emplois, ce qui s’est soldé par un temps de réflexion pour les investisseurs. Les chiffres sur les nouvelles commandes recueillis par les enquêtes auprès des directeurs d’achat ont également mis en évidence de meilleures perspectives ainsi qu'une amélioration de la confiance des ménages, soutenue par les dépenses par carte de crédit.
L’inflation est certes plus faible, même si elle ne recule pas aussi vite que prévu, mais les chiffres relatifs aux salaires (un signal d’inflation) sont mitigés. Ce constat se reflète dans le taux d’inflation d’équilibre américain à 10 ans, qui a progressé de 2,1 % en janvier, son plus bas niveau depuis 18 mois, pour atteindre 2,4 % fin février. Bien que certains facteurs d’inflation soient considérés comme modérés, certains arguments peuvent être avancés selon lesquels, au-delà de la demande excédentaire de services hors logement, l’inflation agrégée pourrait rester structurellement plus élevée.
Gardez un œil sur… les surprises économiques américaines.